Afin de répondre à la crise du logement du marché de la location immobilière, le gouvernement s’apprête vraisemblablement à introduire un régime d’amortissement fiscal pour les bailleurs privés. Ce dispositif s’intégrerait de façon pérenne dans un nouveau statut de bailleur. Il a pour ambition de stabiliser et de stimuler durablement l’investissement locatif. Votre agence de diagnostics immobiliers disponible sur Paris et en région parisienne, que ce soit pour vos ventes et vos locations immobilières ou vos contrôles d’avant ou après travaux, revient sur cette évolution favorable aux investisseurs particuliers.
Régime fiscal des bailleurs privés : une solution urgente pour sauver le marché locatif
Le retrait massif des investisseurs particuliers du marché de l’immobilier locatif inquiète les professionnels de l’immobilier. Sans incitation fiscale, la rentabilité de la location résidentielle chute et les ventes de logements neufs s’effondrent. Rien qu’au premier trimestre 2025, les achats de logements neufs à des fins locatives ont reculé de 40 % sur un an, selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Dans ce contexte, l’appel à un cadre fiscal incitatif et pérenne se fait pressant.
Le ministère du Logement semble avoir entendu cette demande : un « point d’étape » s’est tenu le 20 mai 2025, réunissant les principaux acteurs du secteur autour de la ministre Valérie Létard. L’objectif est clair : s’accorder sur les contours d’un futur statut fiscal du bailleur privé, actuellement en cours de rédaction par les parlementaires Marc-Philippe Daubresse et Mickaël Cosson.
Futur statut fiscal du bailleur privé : un amortissement comptable pour redonner confiance
Le cœur de ce nouveau dispositif fiscal pourrait reposer sur un principe d’amortissement fiscal portant sur le bien loué. Concrètement, 80 % de la valeur du bien, soit le bien hors terrain, serait amortie à hauteur de 4 % par an sur vingt ans, avec un bonus d’un point si le loyer est fixé à un niveau inférieur de 15 % au prix du marché local. Cette déduction annuelle viendrait réduire l’imposition des revenus locatifs, rendant donc l’investissement locatif plus attractif.
Ce système s’appliquerait uniquement aux nouvelles acquisitions, dans le neuf ou l’existant, effectuées après l’entrée en vigueur du statut. Il exclut de ce fait les logements déjà loués. Toutefois, il pourrait permettre de faire émerger une nouvelle génération de bailleurs engagés sur le long terme. Reste à obtenir l’accord de Bercy, dans la perspective du projet de loi de finances pour 2026. Les arbitrages budgétaires débuteront dès le mois de juin, ce qui laisse peu de temps pour parvenir à un consensus.