Retrait d’amiante : le vent compromettrait l’efficacité des confinements de l’amiante - 28/03/2025

Une étude scientifique publiée en février 2025 dans la revue Building and Environment alerte sur les pratiques établies dans le domaine d’activité du retrait de l’amiante. Les experts tirent la sonnette d’alarme concernant l’influence du vent atmosphérique sur la dépressurisation des zones confinées. En effet, celle-ci serait néfaste et remettrait en question la sécurité des opérations de désamiantage telles qu’elles sont actuellement menées. Notre agence parisienne, spécialiste en diagnostics immobiliers ainsi qu’en contrôles amiante, tels que le repérage avant travaux, les mesures d’empoussièrement et les contrôles visuels après désamiantage, vous communique les résultats inquiétants de cette étude.

Opérations de désamiantage : le vent, un facteur de risque sous-estimé lors d’un chantier

La dépressurisation des zones de travail constitue la pierre angulaire de la sécurité sanitaire lors des opérations de retrait d’amiante. Maintenir une pression négative constante empêche théoriquement les fibres d’amiante de s’échapper vers l’extérieur. Cependant, les travaux menés en soufflerie sur un modèle réduit de bâtiment, équipé d’un système de ventilation mécanique, ont révélé de sérieuses défaillances. Même avec une dépressurisation standard de -20 Pa, considérée jusqu’alors comme suffisante, certaines zones du bâtiment peuvent connaître des variations de pression importantes sous l’effet du vent, ce qui entraine la création de points de fuite potentiels pour les fibres d’amiante.

Vers une révision des protocoles des mesures d’empoussièrement lors d’un retrait d’amiante ?

Face à ce constat, les professionnels du diagnostic immobilier et du désamiantage pourraient connaître une adaptation de leurs méthodes. L’étude préconise notamment un suivi en temps réel des pressions différentielles, ainsi qu’un ajustement dynamique du niveau de dépressurisation en fonction des conditions météorologiques. Les mesures d’empoussièrement, essentielles pour évaluer l’exposition potentielle aux fibres d’amiante toxiques présentes dans l’air, devraient également être réalisées dans diverses conditions de vent pour garantir leur représentativité. Le modèle de réseau de ventilation SYLVIA, développé initialement pour l’industrie nucléaire par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et validé par cette étude grâce à ses hautes capacités de prédiction des variations de pression et des risques de fuites, pourrait également devenir un outil de surveillance incontournable. En effet, il anticiperait avec précision les risques de rupture de confinement sur les chantiers de retrait d’amiante exposés aux éléments.


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