Logements vacants à Paris : lesquels sont véritablement la cible des pouvoirs publics ? - 25/11/2021

Les logements vacants sont la cible privilégiée des pouvoirs publics qui depuis un an ont lancé une campagne nationale de lutte à leur encontre, notamment dans les villes où le marché de l’immobilier est sous tension (lorsque l’offre est inférieure à la demande). Mais comment comptabiliser les logements vacants pour que leur nombre soit parlant et combien sont-ils à Paris sur un parc immobilier total de logements de plus de 1,4 millions ? Une étude de l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) dévoile un nombre de logements vacants qui parait être le plus fiable à l’heure actuelle. Pourquoi et quel est-il ? Présents lors de nombreuses transactions immobilières de vente et de location à Paris et en région parisienne, notre agence de diagnostics immobiliers vous révèle en ce mois de novembre 2021 les résultats de cette étude.

Nombre de logements vacants : un seul fichier permet de fournir des chiffres fiables

À n’importe quelle date donnée, les raisons pour lesquelles les logements sont vacants sont diverses et il est donc essentiel pour les comptabiliser, de se référer à un fichier significatif. Si l’on se fie aux chiffres de l’Insee, soit au fichier de recensement des logements vacants, la vacance qui y figure englobe tous types de raisons dont celle entre deux contrats de location qui peut s’avérerde très courte durée notamment dans les villes où le marché de l’immobilier est tendu, comme c’est le cas à Paris. A l’inverse, le fichier LOVAC, utilisé par les collectivités de l’État pour évaluer le nombre de logements vacants,est beaucoup plus fiable puisqu’il exclut de sa base de données toute vacance dite «frictionnelle» pour ne retenir que des informations issues des déclarations fiscales des propriétaires, soit des chiffres qui renseignent efficacement sur une vacance durable, dite «structurelle».

Logements durablement vacants sur le territoire parisien : chiffres et descriptif sommaire

Grâce aufichier LOVAC pris en compte par l’Apur pour son étude, on connait désormais les chiffres parisiens de fin 2020 concernant la vacance de plus de deux ans (soit celle qui génère le règlement d’une taxe) et elle était de presque 18700 logements, soit près de 1,5 % du parc de logements parisiens. Ces logements vacants étaient répartis sur environ 11200 immeubles avec dans la plupart des cas, un seul logement vacant par adresse et deux ou trois logements vacants pour un quart d’entre eux. A titre de comparaison, en 2017, les chiffres de l’Insee étaient de plus de 117000 logements vacants, et le double si l’on compte lesrésidences secondaires et les locations saisonnières recensées la même année. Quant aux arrondissements parisiens qui comptaient le plus de logements vacants fin 2020, les arrondissements du VIIIe, VIe et le VIIe formaient le trio de tête et les arrondissements du XXe, du XIIe et du XIXe étaient ceux qui comptaient le moins de logements vacants. Même si les données fournis par l’Apur sur les logements vacants ne sont pas exhaustives, on sait tout de même que ces logements vacants comptaient deux types de biens : des logements de faible surface requérant des travaux et des logements en bon état consécutifs à des investissements immobiliers et que les propriétaires avaient décidé de laisser inoccupés.

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